Bercy a dit mardi soir attendre de PSA "les dernières précisions" sur le montant de l'investissement que le constructeur automobile consentirait à faire sur l'usine de l'équipementier GM&S à La Souterraine, dans la Creuse, placé en liquidation judiciaire le 30 juin.
Fin juin, Renault s'est engagé à investir 5 millions d'euros dans la rénovation de l'outil de production de GM&S, tandis que PSA a promis 4 millions d'euros. Mais cela ne fait pas exactement le compte avec les 10 millions d'euros d'investissements promis par Bercy de la part des deux constructeurs français, clients de GM&S.
Des commandes annuelles de Renault passées de 5 à 10 millions d'euros. Dans un communiqué publié après celui de Bercy, PSA a réitéré ses engagements: des commandes annuelles passant de 10 à 12 millions d'euros pendant trois ans et 4 millions d'investissements "pour la fabrication de pièces sur le site de GM&S pour de futurs véhicules". Ce soutien d'un total de 40 millions d'euros "constitue l'effort le plus important consenti parmi tous les acteurs engagés dans ce dossier et de loin", a souligné le groupe. PSA "a été et demeure le seul client fidèle de GM&S", insiste le communiqué. Outre ses 5 millions d'euros d'investissements sur le site, Renault a quant à lui accepté de faire passer ses commandes annuelles de 5 à 10 millions d'euros.
Rappel du @GroupePSA concernant GM&S : pic.twitter.com/duOKoBNY37
— Groupe PSA (@GroupePSA) 4 juillet 2017
GMD, seule offre de reprise déposée. "Pour faire bouger les choses", la CGT de GM&S a annoncé dans un autre communiqué son intention de bloquer dès mercredi matin le site de PSA Sept-Fons à Dompierre-sur-Besbre, dans l'Allier, choisi "pour des raisons de proximité". Bercy a toutefois appelé les salariés "à maintenir un esprit de responsabilité et à éviter toute action susceptible de faire échouer les négociations en cours". À ce jour, une seule offre de reprise, émanant de l'entreprise stéphanoise d'emboutissage GMD, a été déposée pour GM&S, proposant notamment de sauver 120 emplois sur 277. Le tribunal de commerce de Poitiers doit statuer sur la reprise le 19 juillet.