Selon les informations des Échos, le gouvernement prévoit de baisser la pression fiscale qui pèse sur les ménages à hauteur de 9,3 milliards d’euros d’impôts pour l’année prochaine. Ce chiffre intègre aussi les hausses de taxes comme celles sur le tabac ou la hausse de la fiscalité énergétique.
La pression fiscale va donc bien baisser, en net, d’un peu plus de 9 milliards d’euros pour les ménages en 2020. Sur trois ans, en 2018, 2019 et 2020, les impôts des ménages auront baissé de 20,6 milliards, toujours en net. Il faut remonter à 20 ans, à la fin des années 1990, lorsque le gouvernement de Lionel Jospin était aux affaires, pour retrouver un chiffre comparable.
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Au chapitre des baisses d'impôts en 2020, il y a deux grandes parties : 5 milliards d'euros d’impôt sur le revenu en moins pour les classes moyennes et la dernière étape de la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français.
La facture reste salée pour les classes moyennes supérieures
Pourtant, tous les ménages ne sont pas logés à la même enseigne. La taxe d’habitation est maintenue pour les 20% les plus riches. Or, ce ne sont pas des grandes fortunes. Ce sont souvent là des contribuables qui, contrairement aux plus fortunés, ne payaient d’ISF que sur l’immobilier - donc pour eux la réforme de l’ISF votée au début du quinquennat ne change rien, ils continuent à être taxés sur l’immobilier.
Ce sont aussi ces mêmes classes moyennes supérieures qui ont subi le plafonnement du quotient familial décidé sous le quinquennat précédent. Bref, ce sont des cadres supérieurs, des médecins, des chefs d’entreprises qui ne sont pas assez fortunés pour bénéficier de la fin de l’ISF mais un peu trop pour profiter de la majorité des baisses d’impôt. Pour eux, la facture fiscale reste lourde.