Maxence Bigard, fils du PDG du numéro un français de la viande Jean-Paul Bigard, a provoqué un tollé jeudi lors d'une audition à l'Assemblée nationale en refusant de répondre aux questions des députés, notamment sur la non-publication des comptes de son entreprise.
Maxence Bigard "prend acte". "Ce rapport, j'en prends acte. Je prends acte de vos questions également", s'est contenté de répondre Maxence Bigard à une salve de questions concernant un rapport sur le mal-être des salariés dans un abattoir de la Somme et sur l'opacité des comptes du groupe, posées par les députés François Ruffin et Richard Ramos.
"On est dans Le Parrain ?" Interrogé par Fabien Di Filippo, député LR de la Moselle, sur la répartition de la valeur dans la filière entre agriculteurs-éleveurs et abatteurs, Maxence Bigard s'est contenté de répondre : "nous achetons 25.000 bovins par semaine que nous payons toutes les semaines". "On est dans Le Parrain ou on est dans une commission d'audition à l'Assemblée nationale ?", s'est alors exclamé François Ruffin, député LFI de la Somme. Revenant à la charge, il a clamé : "ce rapport, j'imagine que vous l'avez déjà eu entre les mains, il porte des accusations assez lourdes sur le comportement de l'encadrement de la direction du groupe Bigard à l'égard de ses salariés, on peut quand même avoir aujourd'hui une réaction du groupe Bigard !"
En attente de réponses "plus loquaces". "Nous abattons aujourd'hui 100% d'animaux français, nous suivons, concernant les produits élaborés, la réglementation française qui est beaucoup plus contraignante que la réglementation européenne, nous suivons la réglementation de tous les organismes de contrôle de l'Etat", a simplement précisé Maxence Bigard. "On peut vous remercier d'être venu, ça c'est la bonne nouvelle, même si j'aurais aimé que les réponses soit plus loquaces", a conclu le président de la commission Roland Lescure (REM).