En public, dans ses discours, Hitler expliquait qu'il appréciait Wagner et le romantisme allemand. Mais en privé, il écoutait également Rachmaninov ou Tchaïkovski, le violoniste Bronislaw Huberman ou le pianiste Artur Schnabel, tous les deux juifs. C'est ce qu'on a pu découvrir en ouvrant une caisse contenant la collection de disques personnelle de Führer. Cette caisse était en fait entre les mains d'un officier des services secrets russes depuis plus de soixante ans. C'était un bagage de secours prêt à être embarqué par l'entourage d'Adolf Hitler en cas de repli, en pleine conquête de Berlin par les troupes russes. Pour l'officier russe, cette caisse est devenue un souvenir de guerre qu'il a ensuite oublié dans le grenier de sa datcha, de peur d'être accusé de vol. Cet ancien officier russe est décédé en juin dernier, sa famille a alors révélé l'existence de cette caisse. Hitler a toujours célébré la musique allemande, celle de Wagner en particulier, reléguant les autres, russes et juives par exemple, au rang de musique de "sous-hommes". Pourtant, dans la caisse, se trouvaient des oeuvres des Russes Rachmaninov, Borodine et Tchaïkovski. Autre surprise : elles étaient interprétées notamment par le violoniste Bronislaw Huberman et le pianiste autrichien Artur Schnabel. Le premier est un juif polonais considéré comme un ennemi du IIIe Reich. La mère du second a été déportée par les Nazis.