Le directeur de cabinet du président de la République Patrick Strzoda a affirmé mardi ne pas avoir saisi la justice à propos des actes commis par Alexandre Benalla le 1er mai parce qu'il n'avait "pas assez d'éléments" pour le faire.
Aucune plainte déposée. "J'ai considéré qu'à mon niveau je n'avais pas assez d'éléments pour justifier un recours à l'article 40", a déclaré Patrick Strzoda devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, soulignant qu'aucune plainte n'avait été déposée et que les "autorités d'emploi" d'Alexandre Benalla ne l'avait pas évoqué.
M. Strzoda explique pourquoi l'Elysée n'a pas utilisé l'article 40, le 2 mai: "Cette interpellation n'a pas donné lieu à dépôt de plainte ou ITT. J'ai considéré que je n'avais pas assez d'éléments pour justifier d'un recourt à l'article 40." #DirectAN >> https://t.co/HcrrUy0ZJhpic.twitter.com/aqYnZyjI6i
— LCP (@LCP) 24 juillet 2018
"J'assume" la sanction prise. De plus, "cette scène a été signalée sur la plateforme de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), elle a été analysée par des spécialistes et aucune information de cette analyse ne m'a été adressée allant dans le sens d'un article 40", a-t-il poursuivi. "Donc le 2 mai, avec le souci de prendre une sanction immédiate, et sur la base des informations dont je disposais, j'ai pris cette sanction de suspension et de rétrogradation, avec une lettre d'avertissement valant notification de licenciement en cas de nouveau comportement fautif (...) Je comprends parfaitement qu'on puisse considérer que (cette sanction) n'était pas adaptée, en tout cas en ce qui me concerne j'assume ma décision", a-t-il conclu.