Ces affiches ont fait scandale. Ce week-end, le Rassemblement national (RN) a publié plusieurs affiches sur son compte Twitter vantant les gendarmes et les militaires qui votent Jordan Bardella. Le président du parti, tête de liste RN aux élections européennes, caracole en tête des sondages, avec plus de 30% d'intentions de vote.
La réaction de Bardella jugée "scandaleuse"
"Je suis gendarme, le 9 juin, je vote Bardella", mentionne ainsi une affiche, provoquant l'indignation de Christian Rodriguez, le directeur général de la gendarmerie nationale. "Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message", regrette-t-il dans un tweet adressé au Rassemblement national, jugé ce message "inadmissible".
Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message. Et le moins qu’on puisse attendre, c’est que vous respectiez le gendarme et son statut, dans ces périodes où son engagement peut le conduire aux pires conséquences.
— Christian Rodriguez (@Ch_RGZ) June 2, 2024
Ce message est inadmissible
Un jugement également porté par Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes. "C'est scandaleux", a-t-elle jugé au micro de Laurence Ferrari. "Le visuel est scandaleux, tout comme la réponse de Jordan Bardella", a-t-elle poursuivi. La tête de liste RN s'en est pris directement au patron des gendarmes, assurant que "les gendarmes respectent le devoir de réserve de leurs fonctions, contrairement à vous (Christian Rodriguez)", avant d'ajouter : "Les militaires ne sont pas des sous-citoyens : ils votent, beaucoup pour le RN, ce qui a l'air de vous contrarier".
"C'est illégal"
"Bardella se dit respectueux des institutions et de l'autorité. Je vous le dis, c'est inadmissible ce qu'il vient de se passer. Ce qui a été fait, c'est illégal et le chef de la gendarmerie nationale a eu raison de le rappeler. Et voyez la manière dont Jordan Bardella lui a répondu ! Ce sont des méthodes de voyous", dénonce la tête de liste Renaissance. "Quand on s'attaque à l'institution, on s'attaque à la France, on s'attaque à la démocratie. C'est scandaleux ce qui vient de se passer. Absolument scandaleux !", a-t-elle conclu.