La députée LREM de l'Essonne, Amélie de Montchalin, 33 ans, a été nommée secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a annoncé l'Elysée dimanche soir. Elle remplace ainsi Nathalie Loiseau, tête de liste de la majorité pour les élections européennes qui occupait, elle, un poste de ministre.
"Je veux mobiliser toute mon énergie". "À la suite de Nathalie Loiseau qui porte désormais la Renaissance de l'Europe, je veux mobiliser toute mon énergie à appliquer ce projet sur le terrain, dossier par dossier, pour apporter des solutions concrètes aux Français", a déclaré après sa nomination la désormais ex-première vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée nationale. La passation de pouvoirs avec sa prédécesseure a eu lieu en début de soirée. Sur Twitter, Nathalie Loiseau a félicité la nouvelle secrétaire d'Etat.
Félicitations à Amélie de Montchalin qui, j’en suis convaincue, saura défendre avec force et conviction les intérêts des Français en Europe et poursuivre le travail de refondation engagé depuis deux ans avec @EmmanuelMacron.
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) 31 mars 2019
Un nom régulièrement cité. Au sein du groupe majoritaire de l'Assemblée, Amélie de Montchalin, élue en juin 2017, brune aux sages lunettes rondes venue de la droite, a vite su se rendre incontournable. D'abord comme cheffe de file des commissaires LREM aux Finances ("whip" dans le vocabulaire En Marche repris de la chambre des Communes britannique), elle s'est illustrée lors du premier marathon budgétaire du quinquennat, alliant expertise et défense politique des choix de l'exécutif, au point d'être saluée même par les oppositions. Son nom était régulièrement cité lors des remaniements.
Ancienne assistante de Valérie Pécresse. Amélie de Montchalin affiche un CV allant des grandes écoles à la banque et l'assurance: HEC, Harvard, économiste à BNP Paribas, prospective et suivi des politiques publiques chez Axa jusqu'aux législatives. Sans être encartée à droite, elle a été un temps pendant ses études assistante de Valérie Pécresse, appréciée comme "un modèle" de techno devenue femme politique. Elle enverra des notes pendant la primaire à Alain Juppé pour "sa vision réformiste et humaniste". Avant de rejoindre Emmanuel Macron pour son "engagement européen".