La démission de Nicolas Hulot jouera-t-elle le rôle d'alarme pour un gouvernement pas assez écolo au goût du ministre de la Transition écologique démissionnaire ? C'est ce qu'espère Matthieu Orphelin, député LREM proche de l'ancien présentateur d'Ushuaïa. "Il faut que chacun se ressaisisse", a martelé ce dernier sur Europe 1 mardi midi. "Que chacun fasse son auto-critique, prenne cet électrochoc et avance à la hauteur des enjeux".
Des avancées insuffisantes. Selon le député du Maine-et-Loire, l'exécutif n'est, "pour l'instant", pas "suffisamment ambitieux" sur le terrain de l'écologie. "Il ne faut pas tirer un trait sur les avancées qu'on a eues. Il y a pas mal de sujets où les choses ont avancé : sur les pesticides, le glyphosate, la fin des hydrocarbures... mais ce n'est pas assez."
Un budget 2019 qui ignore l'écologie. Matthieu Orphelin s'est illustré à plusieurs reprises depuis le début de son mandat par des prises de position plus volontaristes. Il avait notamment soutenu un amendement visant à inscrire dans la loi l'interdiction du glyphosate à l'horizon de trois ans. Un amendement rejeté sous la pression du gouvernement. "La question que pose Nicolas Hulot, c'est : 'est-ce qu'on se met à la hauteur des enjeux dans la préparation de la suite du quinquennat ?'." Pour le député, "les premières orientations du budget 2019" ne laissent pas présager d'une prise de conscience de la part du gouvernement. "Je n'ai pas entendu beaucoup parler climat ni biodiversité."
Une décision "personnelle". S'il est un proche de Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin a néanmoins certifié qu'il n'était pas au courant que celui-ci allait démission. "Je crois que c'est une décision, il l'a dit, vraiment personnelle. Bien sûr, au cours des dernières semaines, des derniers mois, on a souvent eu des discussions sur le bilan", a-t-il confié à Europe 1. Selon lui, Nicolas Hulot n'a "jamais menacé de démissionner". "Par contre, il donnait ses exigences écologiques. Pas pour lui mais parce que l'enjeu est important pour notre planète. Il l'a plusieurs fois rappelé au Premier ministre, au président de la République. C'était pas du tout des menaces de démission mais des exigences de résultat."
Nicolas Hulot a claqué la porte ! Vos premières réactions sur Europe 1