Le camp présidentiel et Les Républicains devraient remporter le plus grand nombre des postes-clés à l'Assemblée nationale ce vendredi. Une projection qui est la conséquence d'un accord entre ces deux groupes politiques. Depuis plusieurs jours, Laurent Wauquiez, le chef de file de La droite républicaine, et Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, négocient une alliance de circonstance.
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Deux postes à la vice-présidence de l'hémicycle
Concrètement, en échange du soutien des députés LR à Yaël Braun-Pivet pour la présidence de l'hémicycle, Laurent Wauquiez a négocié plusieurs postes-clés pour son groupe. Dans le détail, deux des six postes de vice-président, dont un pour Annie Genevard, députée et secrétaire générale des Républicains, un siège à la très convoitée questure qui devrait, a priori, revenir à la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, ainsi que de deux secrétaires du bureau de l'Assemblée.
Ce n'est pas tout : Laurent Wauquiez avait également mis dans la balance la présidence de la commission des finances, qui donne accès à un certain nombre de prérogatives en matière budgétaire, ainsi que le poste de rapporteur général du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Laurent Wauquiez récuse toute alliance avec la macronie
En échange, le camp présidentiel hériterait d'un poste à la questure, d'une vice-présidence et de trois secrétaires. Ce pacte sera-t-il respecté ? Réponse d'ici à ce samedi, mais il s'agirait en tout cas d'un vrai coup réalisé par la droite républicaine qui ne compte que 47 députés.
C'est un indicateur du potentiel futur équilibre de l'Assemblée, même si Laurent Wauquiez récuse toute alliance avec la macronie à plus long terme, et maintient par là même son refus de participer à toute coalition gouvernementale.