C’est l’une des mesures phares du gouvernement en matière d’éducation : des classes de 12 élèves dans les zones d’éducation prioritaire, pour mieux encadrer les écoliers en difficultés. Une mesure complexe à mettre en place, en termes de personnel enseignant et de locaux. Plusieurs mouvement de grèves ont déjà éclaté, et menacent déjà la rentrée.
"Nous le faisons en nous éclairant des recherches internationales". "Lors de la campagne présidentielle, le président a été très clair sur le fait que notre priorité serait l’école primaire. C’est une priorité logique, puisque chacun comprend que c’est pendant les premières années que beaucoup de choses se jouent et qu’un bon départ peut être pris par l’enfant", a voulu rappeler Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, au micro du Grand Rendez-vous d’Europe 1/CNews/Les Echos.
"Dès cette année nous avons voulu montrer à la fois de l’efficacité et du volontarisme. Nous réussirons l’année prochaine à avoir une opération 100% réussite en CP pour les 'REP +'(les zones d’éducation prioritaire), autrement dit les lieux les plus défavorisés. Et nous le faisons en nous éclairant des recherches internationales, car on sait que ce qui fonctionne en la matière, c’est la division des classes par deux. On concentre nos efforts sur cela", a-t-il encore détaillé.
"Donc, c’est 2.300 postes supplémentaires affectés". Une mesure qui va toucher 2.300 classes. "Donc c’est 2.300 postes supplémentaires affectés", précise le ministre. Des effectifs pris sur les 4.000 créations de postes prévues par la majorité précédente, notamment pour l’opération "Plus de maîtres que de classes", qui consistait à mettre un maître supplémentaire dans les écoles en zone défavorisées. "Jusqu’à aujourd’hui, les études internationales montrent que, ce qui fonctionne, ce sont plutôt les dispositifs de divisions par deux des classes de CP que le dispositif de type ‘plus de maître que de classe’. Mais comme je suis pragmatique, nous continuons à avoir les deux dispositifs. Il y a des endroits, dans 20 à 30% des classes, ou nous n’allons pas pouvoir diviser les classes. Dans ce cas-là, nous aurons deux maîtres dans une classe de 24".
"Ce qui est prévu, c’est qu’à la rentrée 2018, nous auront des CP et des CE1 divisés en REP et en Rep+", promet Jean-Michel Blanquer. Concernant l'aspect pratique de la réforme, le ministre se veut rassurant : "Très souvent vous avez des classes disponibles qui existent. Dans d’autres cas, les mairies ont eu la possibilité de construire quelque chose d’ici à septembre, parfois c’est une cloison, qui peut être tout à fait correcte sur le plan acoustique. On ne fait pas n’importe quoi".