Depuis l'éclatement de l'affaire Benalla mercredi dernier, qui repose sur une vidéo où on voit ce conseiller de l'Elysée molester deux manifestants du 1er-Mai, la polémique n'a cessé d'enfler. Du côté des soutiens au gouvernement, on tente de minimiser, à l'image de Christophe Castaner. Invité sur BFMTV lundi matin, le président de LREM est revenu sur la présence d'Alexandre Benalla dans le bus des Bleus lors de la descente des Champs-Elysées.
"En charge de la logistique". Christophe Castaner a ainsi éludé cette présence en expliquant qu'Alexandre Benalla était "en charge de la logistique, des bagages". En précisant quand même qu'il "n'était pas l'employeur de cette personne". Il a aussi minimisé le rôle de ce conseiller lors d'autres missions : "au Panthéon (lors de l’entrée de Simone Veil, ndlr), il faisait la gestion du protocole pour les VIP". Pendant la visite privée du couple Macron à Giverny : "il y a de la logistique aussi", a-t-il affirmé.
Altercation avec un gradé de la gendarmerie. Selon les informations d'Europe 1, Alexandre Benalla, proche collaborateur d'Emmanuel Macron, était aussi présent à l'aéroport de Roissy pour encadrer l'arrivée des champions du monde. Une présence qui ne s'est pas déroulée sans tensions. Il a en effet eu une altercation avec un commandant de gendarmerie, qui lui rappelait que le préfet était le seul responsable de la sécurité, alors que l'homme de 27 ans exigeait qu'on évacue une partie des employés de l'aéroport. À cette mise en garde du commandant, Alexandre Benalla aurait répondu : "l'autorité administrative, c'est moi", et aurait demandé à son interlocuteur du respect. Une fois arrivé avec les Bleus à l'hôtel Crillon, il s'est à nouveau querellé, cette fois avec un commissaire de police.
Collomb auditionné à l'Assemblée nationale. Auditionné lundi matin à l'Assemblée nationale au sujet de la même affaire, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'est défendu de tout manquement. "On m’a reproché de ne pas avoir saisi le procureur de la république en vertu du code de procédure pénale à la vue de la vidéo concernant monsieur Benalla. Mais ce n’est pas au ministre qu’il appartient de le faire", a souligné le locataire de la place Beauvau.