"La nomination de Michel Barnier et la constitution de ce gouvernement est une sorte de braquage en bande organisée", a lancé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, deux jours après l'annonce de la composition du gouvernement, déjà critiqué et menacé de censure.
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"Le club des perdants qui se met d'accord pour se répartir les miettes de la macronie"
"Il y a eu des élections et une coalition politique [le Nouveau Front populaire] est arrivée en tête, puisqu'elle dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale. On a là, en quelque sorte, le club des perdants qui se met d'accord pour se répartir les miettes de la macronie. Et je pense que ça restera dans notre histoire comme un moment de forfaiture antidémocratique et je crains que ce traumatisme laisse malheureusement des traces", a-t-il prévenu.
"Nous sommes dans une démocratie et le principe de base dans une démocratie, c'est que quand on gagne les élections, c'est la formation politique qui gagne les élections qui est appelée à constituer un gouvernement, ce n'est pas ceux qui perdent", a condamné le député de Marseille, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.
Une motion de censure "pour rétablir un ordre démocratique dans notre pays"
Le Nouveau Front populaire a déjà prévu de rédiger une motion de censure qui sera déposée par les socialistes, après le discours de politique générale, peu importe ce que dira Michel Barnier. Une motion de censure "pour rétablir un ordre démocratique dans notre pays [...] si le président de la République avait respecté le résultat des élections, c'est-à-dire s'il avait permis la constitution d'un gouvernement du Nouveau Front populaire, alors nous aurions cherché des majorités, des compromis à l'Assemblée nationale. Comment pouvez-vous comprendre que la formation politique qui a fait moins de 6% aux élections législatives, se retrouve aujourd'hui à la tête du gouvernement ?", a-t-il interrogé au micro d'Europe 1.
Le Nouveau Front populaire promet de déposer plusieurs motions de censure. Reste à savoir si le Rassemblement national votera ce texte pour faire tomber le gouvernement, ce qui pour l'instant est peu probable.