Le gouvernement français doit "cesser de tergiverser" et en "finir avec le glyphosate". Voilà l'appel lancé samedi par Europe-Écologie-Les Verts, après la condamnation du géant agrochimique américain Monsanto, poursuivi par un jardinier atteint d'un cancer.
La condamnation de Monsanto "doit ouvrir un tournant". "Cette condamnation, la première aux États-Unis, est historique", a réagi le parti dans un communiqué, louant "le courage et l'abnégation de Dewayne Johnson", le jardinier qui estime que les produits de Monsanto, notamment le Roundup, ont entraîné son cancer et que la multinationale a sciemment caché leur dangerosité. Un jury d'un tribunal de San Francisco a condamné vendredi Monsanto à lui payer près de 290 millions de dollars de dommages. "Cette décision doit ouvrir un tournant. Les écologistes demandent solennellement au gouvernement de cesser de tergiverser sur le glyphosate et les pesticides qui détruisent notre santé et la biodiversité", écrit EELV.
"Changeons de modèle agricole", prône Yannick Jadot. "Plutôt que de gagner du temps pour les intérêts de quelques uns, la France doit appliquer le principe de précaution sans tarder, et débloquer immédiatement les fonds nécessaires pour aider les agriculteurs à se passer de ces produits dangereux", poursuit le parti. "En France comme aux États-Unis le #glyphosate #roundup est mortellement dangereux, sortons des pesticides et changeons de modèle agricole", a de son côté fustigé sur Twitter l'eurodéputé EELV, Yannick Jadot.
En France comme aux États-Unis le #glyphosate#roundup est mortellement dangereux, sortons des pesticides et changeons de modèle agricole https://t.co/bqVs4XVvII
— Yannick Jadot (@yjadot) 10 août 2018
Bayer veut faire appel. Le groupe pharmaceutique Bayer, nouveau propriétaire de Monsanto, a pour sa part assuré samedi que le glyphosate, principe actif du Roundup, est "sûr et non cancérogène", et annoncé son intention de faire appel de la décision.