Le jour de son arrivée à Matignon, Michel Barnier promettait des changements et des ruptures. Trois semaines plus tard, l'ancien commissaire européen doit passer des paroles aux actes : trancher dans le vif et dévoiler sa feuille de route.
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Réduire le déficit public
Le Premier ministre a une priorité : réduire le déficit public qu'il juge extrêmement grave. "Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort", a prévenu ce weekend Michel Barnier. Si l'impôt sur le revenu ne semble à ce stade pas concerné, les grands groupes sont en revanche en ligne de mire.
Mais le nouveau locataire de Matignon s'apprête à faire face à un camp présidentiel méfiant à son égard, de Gabriel Attal jusqu'à Gérald Darmanin, tous deux désormais députés. "Nous serons nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts", expliquait l'ex-ministre de l'Intérieur ce dimanche, à l'occasion du lancement de son mouvement politique.
Pour Michel Barnier, cette déclaration de politique générale a tout de l'épreuve du feu. Une fois de plus, comme pour la composition de son gouvernement, sa stratégie est claire : mettre tout le monde face à ses responsabilités.