Alors que Les Républicains ont décidé de "mettre en avant un trio autour de François-Xavier Bellamy" en tête de liste pour les élections européennes, LREM pourrait reprendre l'idée. "On peut aller du duo jusqu'au carré magique", explique Mcihaël Darmon, l'éditorialiste politique d'Europe 1.
"La politique, c'est comme le monde des affaires ou du commerce. C'est vrai que l'on peut se combattre sur les idées mais les méthodes utilisées par les concurrents sont observées de près. Ainsi, à La République en marche, on considère qu'il y en a un qui a bien travaillé et c'est Laurent Wauquiez.
Mettre en avant un trio autour de François-Xavier Bellamy, philosophe plutôt conservateur, avec des personnes de sensibilités différentes ou représentant des courants différents, était une bonne idée. Ça montre le rassemblement et ça atténue les risques de crash politique d’une tête de liste plus novice.
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"Si l’idée est retenue, on peut aller du duo jusqu’au carré magique, quatre têtes de listes"
Du côté de LREM, si l’idée est retenue, on peut aller du duo jusqu’au carré magique, quatre têtes de listes. La question n’est pas seulement de copier. Il y a des impératifs qui interdisent le droit à l’erreur. La campagne sera très courte, les sondages sont très serrés avec le RN donc tout peut se jouer sur les premiers pas, les premières déclarations.
C’est la raison pour laquelle ces jours-ci, l’exécutif essaye de convaincre Agnès Buzyn, dont les engagements pro-européens et progressistes face à un Bellamy ou un Bardella sont évidemment un atout. Mais la ministre de la Santé n’a pas les réseaux ni la connaissance des rouages européens de Nathalie Loiseau par exemple.
Et puis il faudra donner un signal de rassemblement aux centristes et aux écologistes. Les discussions avec certains transfuges possibles d'EELV continuent encore. Le principe a été posé par le président de la République, la liste qui rassemblera le plus sera celle qui pourra l’emporter.
Alors deux, trois ou quatre têtes pour porter une large liste ? Le dispositif de campagne est entouré du plus grand secret mais tout se décide et se tranche dans un seul bureau, celui du président de la République. La république délibérative c’est bien, à condition que le président reste le seul décisionnaire."