A Marseille, les municipales jouent les prolongations. Malgré une confortable avance en nombre de voix, Michèle Rubirola, du Printemps marseillais (union de la gauche), est au coude-à-coude en nombre de sièges avec sa rivale LR, Martine Vassal. Une difficile semaine de tractations s’annonce avant l'élection de la future maire au cours d'un "troisième tour décisif", samedi au conseil municipal.
En attendant, droite et gauche se livrent au petit jeu des négociations. Une discipline nouvelle pour Michèle Rubirola, qui l'avouait il y a quelques jours au micro d'Europe 1 : la tambouille politique, très peu pour elle. "J’ai toujours eu des idéaux, j’ai eu des combats, j’ai mené des combats politiques. Mais je ne suis pas une professionnelle de la politique, je suis médecin", confiait-elle.
"On a mené la campagne collectivement, on gérera la ville collectivement"
Médecin conseil à la Sécurité sociale dans les quartiers nord, femme de terrain, militante associative, écologiste, mais inexpérimentée politiquement, Michèle Rubirola, pas toujours au fait de tous les dossiers, compte s’entourer. "On est avant tout une équipe. On a mené la campagne collectivement, et on gérera la ville collectivement", assure-t-elle.
Et lorsqu’on lui demande si elle appréhende de s’asseoir dans le fauteuil occupé par Jean-Claude Gaudin pendant 25 ans, elle répond en riant : "J’essaye d’être dans le moment présent, ici et maintenant, et de ne pas me faire peur..."
Michèle Rubirola, 63 ans, mère de trois grands enfants, a des priorités. "L’urgence, ce sont les écoles, qui sont un véritable danger dans certains quartiers. Il faut arrêter de vendre notre ville à tous ces promoteurs privés." Elle veut bâtir "une ville plus juste, plus verte, et plus démocratique". Un programme et une équipe ancrés à gauche, qui devront encore convaincre d’ici le "troisième tour".