Trois jours après le discours du roi Charles III au Sénat, c'est un nouveau temps fort qui va marquer la Chambre haute. Ce dimanche ont lieu les élections sénatoriales pendant lesquelles, comme tous les trois ans, le palais Bourbon se renouvelle de moitié. Au total, 78.000 grands électeurs, composés à 95% de conseillers municipaux, sont ainsi appelés aux urnes pour élire 170 sénateurs.
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Et selon toute vraisemblance, l’équilibre politique du Sénat ne devrait pas pour autant en être bouleversé puisque la majorité devrait rester à droite, grâce au maillage territorial important des Républicains et de leurs alliés centristes. Gérard Larcher devrait ainsi être élu président de la Chambre haute pour la quatrième fois depuis 2008.
Pas d'alliance des gauches
À l’inverse, la majorité présidentielle, qui dispose de peu d’élus locaux, devrait rester minoritaire. Les soutiens du président pourraient même être concurrencés par Horizons, le parti d’Édouard Philippe, pressenti pour emporter quelques sièges. L’ancien Premier ministre rêve même d’en gagner dix pour pouvoir constituer un groupe et ainsi asseoir son indépendance.
À gauche, il est aussi question de stabilité. Si La France insoumise ne devrait pas faire son entrée au Sénat, les socialistes, écologistes et communistes visent une centaine de sièges, contre 91 actuellement. Et contrairement aux législatives, il n'y aura pas d’alliance des gauches cette fois, à l’exception d’une quinzaine de départements.
Enfin, le Rassemblement national de son côté, absent du Sénat jusqu’ici, espère y faire son entrée. Le parti de Jordan Bardella vise entre deux et cinq sièges.