Emmanuel Macron a évoqué samedi avec le pape François à Marseille les questions migratoires, mais aussi le "calendrier" et la "méthodologie" du projet de loi que le gouvernement doit présenter "dans les prochaines semaines" sur la fin de vie, a déclaré l'Élysée.
Leur quatrième entretien en tête-à-tête depuis la première élection d'Emmanuel Macron, qui a duré une demi-heure, a porté avant tout sur la situation internationale, notamment l'Ukraine, l'Afrique, le Nagorny Karabakh ou encore les questions environnementales. Sur les migrants, alors que le chef de l'Église catholique a dénoncé "l'indifférence" des responsables politiques européens, "la France n'a pas à rougir, c'est un pays d'accueil et d'intégration", a dit la présidence.
"Apporter des solutions humaines"
"Le Saint-Père est très sensible à ce que la France peut faire", a-t-on assuré dans l'entourage du chef de l'État. L'Élysée a évoqué aussi "une vraie volonté conjointe de lutter" contre les passeurs "et d'apporter des solutions humaines". Sur la fin de vie, le chef de l'Etat n'est "pas entré dans le détail du contenu ni même des équilibres du texte", a ajouté un conseiller d'Emmanuel Macron.
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Le projet de loi pourrait aller jusqu'à inclure une "aide active à mourir". Le pape, hostile à toute forme d'euthanasie, a mis en garde samedi matin dans un discours à Marseille contre "la perspective faussement digne d'une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer".