Les hommes du président organisent la riposte ! Il s’agit pour les proches de François Hollande d’aider ce dernier face aux Montebourg, Duflot, Hamon, et désormais Macron qui semblent se liguer pour l’empêcher de se représenter.
Garder son sang-froid. Il ne faut rien céder à la panique, ni changer le calendrier fixé. Le mot d'ordre est donné, car surréagir vaudrait aveu de faiblesse de la part du président. Ainsi, les conseillers qui veulent faire payer à Emmanuel Macron sa démission, ou ce dirigeant de la majorité qui "veut lui casser la gueule" - l’expression a été employée dans les murs de l’Elysée -, sont priés de se faire discrets.
Aveu de faiblesse. Et que dire de Didier Guillaume et Bruno Le Roux, les présidents de groupes PS du Sénat et de l’Assemblée, qui se précipitent pour lancer un appel de parlementaires à la candidature de François Hollande ? Autant lancer un appel de détresse pour sauver un naufragé. En vérité, cet appel est le meilleur moyen de lui mettre la tête sous l’eau. De ce point de vue-là, les sorties de Manuel Valls contre Emmanuel Macron étaient également un aveu de faiblesse. On l’a bien compris, le Premier ministre retenait ses coups depuis longtemps.
Le ressuscité. Après cette rentrée chaotique, le président semble mort politiquement. Il était déjà mort en 2005, quand, premier secrétaire du PS, il est désavoué par le non au référendum sur la Constitution européenne, alors qu’il s’était battu pour le oui. Il est mort aussi en 2006, lorsque Ségolène Royal, sa compagne, l’a pris de vitesse pour la présidentielle. Il est mort en 2008, au congrès de Reims, quand Martine Aubry s’est essuyé les pieds sur ses dix ans de travail à la tête du parti.
Enfin, il est encore mort en février 2011, lorsqu’en sortant de l’hôpital après une opération il est allé seul, par un petit matin gris, rencontrer Dominique Strauss-Kahn, alors patron du FMI et déjà couronné par les sondages, lui prédire les mines de sel s’il ne renonçait pas. François Hollande est déjà mort maintes fois et pourtant, il a été élu président de la République. Ceux qui l’enterrent n’ont pas de mémoire : rien n’est définitif en politique.