Les parlementaires débattront, sans voter, lundi à partir de 17 heures de l'opération militaire menée par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni contre la Syrie, a annoncé dimanche le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy. "Un débat sera organisé comme je l'avais souhaité à l'Assemblée nationale lundi à 17 heures : cela permettra au gouvernement de s'exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d'exprimer leurs positions", a tweeté François de Rugy (LREM), à l'issue d'une réunion à Matignon entre Édouard Philippe et les responsables de l'Assemblée et du Sénat consacrée à ces frappes françaises.
Après la réunion d’information autour du Premier ministre, un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à @AssembleeNat lundi à 17h : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions 2/2 pic.twitter.com/MILYKtqNL0
— François de Rugy (@FdeRugy) 15 avril 2018
Un processus prévu par la Constitution. La Constitution stipule, dans son article 35, que le gouvernement "informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention". "Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n'est suivi d'aucun vote", ajoute l'article. Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement.
Pas d'union sacrée. L'intervention française n'a pas suscité d'union sacrée, de nombreuses voix critiquant cette action menée sans mandat de l'ONU. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou encore Laurent Wauquiez l'ont ainsi dénoncée. Le PS, des personnalités comme Alain Juppé et Xavier Bertrand, ou encore l'UDI soutiennent en revanche cette opération.