Les propositions sur l'immigration avancées ces derniers jours par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sont des "pistes de l'exécutif" mais elles "devront être discutées" au niveau du gouvernement et au niveau européen, a affirmé jeudi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
"Il met des propositions sur la table"
Bruno Retailleau "a un objectif qui est double et qui répond à des attentes, je pense, extrêmement prégnantes aujourd'hui dans la société française. La première, c'est le besoin de protéger les Français (...) et la deuxième, c'est une meilleure maîtrise des flux migratoires", a estimé Maud Bregeon lors du compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. "Et pour cela, il (Bruno Retailleau) met des propositions sur la table, des propositions qui devront être discutées au niveau du gouvernement et au niveau européen", a-t-elle ajouté.
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La porte-parole du gouvernement a cité la question des "pays de transit", le locataire de la place Beauvau voulant y recourir pour renvoyer "des personnes impossibles à éloigner dans leurs pays d'origine", comme l'Afghanistan par exemple. Elle a aussi évoqué la prolongation jusqu'à 210 jours de la durée de la rétention administrative des migrants en situation irrégulière pour les "profils les plus dangereux".
"Ça fera l'objet de débats au sein du gouvernement. Mais c'est oui, aujourd'hui, des pistes qui sont suivies par l'exécutif et qui sont assumées", a-t-elle souligné. Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont débattu jeudi à Luxembourg d'un nouveau durcissement de la politique migratoire, entre appels à réviser la "directive retour" et discussion inflammable sur des transferts de migrants dans des pays tiers.