Le thème de l'immigration revient régulièrement sur le devant de la scène ces derniers mois. Alors que le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi en ce sens, qui sera débattu au Sénat la semaine prochaine, le parti des Républicains ne compte pas laisser le champ libre à l'exécutif.
L'article 3 du projet de loi au cœur des débats
Le parti de droite lance ce mardi une pétition nationale pour dénoncer l’immigration "incontrôlée" et chercher à rassembler le maximum de signatures pour mettre la pression sur le gouvernement. L’idée de la pétition est née en réunion de groupe à l’Assemblée. Si elle est partagée par beaucoup chez LR, elle laisse aussi certains sceptiques : "Qui imagine le général de Gaulle lancer une pétition ?", ironise ainsi en privé un conseiller.
LR cherche en tout cas à occuper le terrain, alors que les pourparlers sont toujours en cours au sein de la majorité autour du maintien ou non de l’article 3 du projet de loi immigration, qui prévoit la régularisation de travailleurs dans les métiers dits "en tension".
Gagner en visibilité
Mais au-delà de cette mesure, l’attitude à adopter face au texte du gouvernement divise la droite : d’un côté, les sénateurs, plutôt favorables à un texte qui, à défaut de révolutionner le cadre juridique, irait malgré tout dans le bon sens. De l’autre, les députés qui rejettent un projet de loi, selon eux, inefficace, et qui semblent peu à l’aise, politiquement, à l’idée de voter un texte régalien du gouvernement.
Alors que le RN, soucieux de sa crédibilité, s’est dit prêt à voter le texte si l’article 3 venait à être retiré. La position des Républicains dans les deux chambres sera scrutée, car en cas de désaccord entre députés et sénateurs, Les Républicains pourraient à nouveau alimenter les procès en illisibilité.