1:19
  • Copié
Alexandre Chauveau / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Bien décidés à être un élément fort sur le sujet, Les Républicains lancent ce mardi, une pétition nationale pour dénoncer l'immigration "incontrôlée" en France. Le parti de droite veut mettre en porte-à-faux le gouvernement, alors que le projet de loi sur l'immigration de ce dernier, fait débat au Parlement.

Le thème de l'immigration revient régulièrement sur le devant de la scène ces derniers mois. Alors que le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi en ce sens, qui sera débattu au Sénat la semaine prochaine, le parti des Républicains ne compte pas laisser le champ libre à l'exécutif. 

L'article 3 du projet de loi au cœur des débats

Le parti de droite lance ce mardi une pétition nationale pour dénoncer l’immigration "incontrôlée" et chercher à rassembler le maximum de signatures pour mettre la pression sur le gouvernement. L’idée de la pétition est née en réunion de groupe à l’Assemblée. Si elle est partagée par beaucoup chez LR, elle laisse aussi certains sceptiques : "Qui imagine le général de Gaulle lancer une pétition ?", ironise ainsi en privé un conseiller. 

LR cherche en tout cas à occuper le terrain, alors que les pourparlers sont toujours en cours au sein de la majorité autour du maintien ou non de l’article 3 du projet de loi immigration, qui prévoit la régularisation de travailleurs dans les métiers dits "en tension".

Gagner en visibilité

Mais au-delà de cette mesure, l’attitude à adopter face au texte du gouvernement divise la droite : d’un côté, les sénateurs, plutôt favorables à un texte qui, à défaut de révolutionner le cadre juridique, irait malgré tout dans le bon sens. De l’autre, les députés qui rejettent un projet de loi, selon eux, inefficace, et qui semblent peu à l’aise, politiquement, à l’idée de voter un texte régalien du gouvernement.

Alors que le RN, soucieux de sa crédibilité, s’est dit prêt à voter le texte si l’article 3 venait à être retiré. La position des Républicains dans les deux chambres sera scrutée, car en cas de désaccord entre députés et sénateurs, Les Républicains pourraient à nouveau alimenter les procès en illisibilité.