La famille d'une victime de Mohamed Merah a dit mercredi son "indignation" après des déclarations de Nicolas Sarkozy sur Europe 1 expliquant qu'il n'y avait eu "aucun attentat en France" entre 2002 et 2011, période où il était aux affaires. Entre le 11 et le 19 mars 2012, un peu plus d'un mois avant le premier tour de la présidentielle perdue par Nicolas Sarkozy, Mohamed Merah a assassiné au nom de l'islam radical trois militaires, puis trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse.
Dans un communiqué, les avocats d'un des militaires assassinés, Abel Chennouf, ont exprimé leur "totale indignation à la suite des déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur et président de la République, Nicolas Sarkozy".
Déclarations électoralistes. "Dans le bilan qu'il présente, Nicolas Sarkozy omet à dessein de mentionner que son quinquennat s'est terminé par les tueries atroces" de Mohamed Merah, s'offusquent Béatrice Dubreuil et Frédéric Picard. "Ces déclarations à des fins purement électoralistes revêtent une particulière indécence à l'égard des familles" et "témoignent d'un profond irrespect pour la mémoire des victimes elles-mêmes, dont Abel Chennouf, militaire mort pour le service de la nation", concluent les avocats.