"On ne pourra pas reprendre le travail de coordination" des partis de gauche au sein de la Nupes, a tranché mercredi le député socialiste Jérôme Guedj, enterrant définitivement une alliance mise à mal par les prises de position de Jean-Luc Mélenchon sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le Parti socialiste avait décidé de suspendre sa participation à l'alliance le 18 octobre.
"Les expressions qui sont intervenues depuis (...) attestent du fait que l'on ne pourra pas reprendre le travail de coordination", a estimé le député de l'Essonne sur Radio J, rappelant que l'intergroupe parlementaire ne se réunissait plus "depuis le 9 octobre", deux jours après les sanglantes attaques du Hamas palestinien contre Israël. Il a critiqué "la manière dont cette Nupes a été, je dirais, détournée, galvaudée par les émetteurs que constitue la direction de La France insoumise autour de Jean-Luc Mélenchon" et "la stratégie, le style, la conflictualité permanente que Jean-Luc Mélenchon a souhaité introduire".
Une fidélité au programme de la Nupes
Jérôme Guedj s'est néanmoins dit "fidèle au programme" de la Nupes sur lequel il a été élu aux législatives de 2022. "Je crois que la transformation écologique, sociale, républicaine, en tous les cas démocratique, de notre pays est essentielle", a-t-il précisé, évoquant une possible nouvelle alliance mais sous un autre nom.
Fin octobre, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait déjà émis des doutes sur l'avenir de la Nouvelle union populaire écologique et sociale réunissant son parti, LFI, les Ecologistes et le PCF. "Sur la question notamment Israël - Palestine, il y a une forme de trop-plein, de divergences qui doivent être soldées", avait-il assuré. Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel avait également décrété le décès de la Nupes le 8 novembre: "La Nupes est enterrée, c'est terminé", avait-il déclaré sur France 2.