Après six mois de médiation et une ultime consultation, l'exécutif a choisi d'abandonner le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, malgré des décisions de justice et un référendum local favorables. Matignon a informé des élus locaux, peu avant une déclaration du Premier ministre Edouard Philippe à la sortie du Conseil des ministres à l'Elysée.
"Un véritable reniement". "C'est officiel. C'est abandonné", a déclaré Philippe Grosvalet, président du syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest et président du conseil départemental de Loire-Atlantique. Prévenu par un conseiller de Matignon, il a fustigé "un véritable reniement" et "une très très mauvaise décision du président de la République".
L'alternative devrait être d'aménager l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l'envisageaient des médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre. Malgré les multiples rejets des recours en justice des anti-aéroport, le soutien au projet d'une majorité des élus de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, et un référendum consultatif local favorable (55,17%) en Loire-Atlantique en juin 2016, l'exécutif a préféré lâcher "NDDL".