Emmanuel Macron a demandé, de nouveau, lundi à son camp de "bâtir une coalition républicaine" avec "les autres forces", lors d'une réunion au cours de laquelle a été abordée une stratégie pour "éviter" l'élection d'une personnalité de gauche à la présidence de l'Assemblée nationale, selon plusieurs participants. "Il ne faut jamais lâcher l'intérêt général. Ce n'est pas un sujet d'ego ou de postes, il faut être utile au pays, bâtir une coalition républicaine de solutions et d'action", a dit le chef de l'Etat aux dirigeants des partis qui le soutiennent, selon des propos rapportés par son entourage.
La présidence de l'Assemblée nationale dans les esprits
Le président a réuni pour un déjeuner le Premier ministre Gabriel Attal, le secrétaire général de son parti Renaissance, Stéphane Séjourné, le nouveau chef du groupe MoDem à l'Assemblée nationale Marc Fesneau, ainsi que les chefs de l'UDI et du Parti radical, Hervé Marseille et Laurent Hénart. Horizons n'était pas représenté, car son patron Edouard Philippe était en Irlande et son chef de groupe Laurent Marcangeli retenu en Corse.
Lors de cette rencontre, il a surtout été question de l'élection à la présidence de la nouvelle Assemblée issue des législatives anticipées, ont rapporté à l'AFP deux participants. "L'idée était de voir comment envisager qu'une autre personnalité que celle proposée par le Nouveau Front populaire", l'alliance de gauche arrivée en tête des élections mais sans majorité absolue, "préside l'Assemblée nationale", a expliqué l'un d'eux. "Il y a des contacts avec Les Républicains, il faut absolument éviter un président de l'Assemblée du NFP", a abondé le second.
Macron souhaite "une personnalité de rassemblement" au "perchoir"
Pour l'entourage d'Emmanuel Macron, "il faut une personnalité de rassemblement", "au barycentre de la vie politique française" issue des élections, pour occuper le "perchoir" de l'Assemblée. Et son élection "peut être un signal" en vue de cette "coalition à la française" que le chef de l'Etat appelle de ses vœux.
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"La façon dont ça se détermine à l'Assemblée c'est une indication, ça donne une orientation pour la suite. Si une présidence de gauche sort du chapeau on aura du mal à expliquer qu'il ne doit pas y avoir de gouvernement de gauche. Si c'est quelqu'un de droite ou de centre-droit, ça laisse ouverte la perspective d'une majorité alternative", a explicité l'un des participants.