L'Élysée a repris la gestion directe du fort de Brégançon, dans le Var, pour servir à la fois de lieu de vacances au couple présidentiel et y accueillir des rencontres diplomatiques, a indiqué la présidence mercredi.
Emmanuel et Brigitte Macron ont effectué un premier séjour le week-end dernier dans cette résidence présidentielle depuis 1968 dont François Hollande avait confié la gestion au Centre des monuments nationaux (CMN), l'ouvrant ainsi au public.
Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, "la présidence a mené une révision globale de ses résidences, qui a conduit à la décision de reprendre en gestion directe le fort", a indiqué la présidence. "Il a désormais vocation à la fois à accueillir le président pour des périodes de repos et des rencontres diplomatiques et des petits sommets". En en reprenant l'usage, l'Élysée reprend le financement de ce site pour une enveloppe prévue de 150.000 euros par an, une enveloppe "un peu réduite" par rapport au budget de 200.000 euros consacré ces dernières années par le CMN. Ces derniers mois, l'Élysée a mené des travaux électriques et de peinture, ainsi que de remise au niveau de la cuisine, selon la présidence.
Château du XVIIème siècle. Situé sur la commune de Bormes-les-Mimosas, ce château du XVII ème siècle perché sur un piton rocheux est relié à la côte par une jetée artificielle, doté d'un héliport et d'une petite plage privée. L'intérieur de cette forteresse est assez simple, décoré de meubles années 70. En 2014, François Hollande avait rendu le fort accessible au public en été, uniquement sur réservation. L'Élysée assure qu'il restera ouvert au public lorsque le président n'y séjournera pas, en collaboration avec le syndicat d'initiative de Bormes-les-Mimosas.
Jacques Chirac, un habitué des lieux. Au fil des années, les prédécesseurs d'Emmanuel Macron avaient profité du fort avec plus ou moins de régularité, Jacques Chirac étant le plus assidu. François Mitterrand s'y rendait très rarement mais avait reçu le chancelier allemand Helmut Kohl en 1985. Le fort avait été militairement déclassé en 1919, après la Première Guerre mondiale. L'État l'avait ensuite loué à des particuliers jusqu'en 1963.