Pillages, incendies, tirs de mortiers d'artifice... Paris et sa banlieue, tout comme d'autres villes en France, ont été secouées pour la troisième nuit consécutive, après la mort de Nahel mardi à Nanterre, un mineur de 17 ans tué par un policier qui a été mis en examen et écroué pour homicide volontaire. 667 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. D'après Éric Zemmour, président de Reconquête, invité d'Europe 1 Matin vendredi, "nous sommes dans les prodromes d'une guerre civile".
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"Si j'avais été au pouvoir, j'aurais d'abord arrêté l'immigration"
"C'est une guerre ethnique, raciale, on voit bien les forces en présence. Je pense qu'il faut quelqu'un de déterminé et de ferme. Si j'avais été au pouvoir, j'aurais d'abord arrêté l'immigration. J'aurais arrêté les flux, j'aurais supprimé le droit du sol, j'aurais arrêté le regroupement familial, j'aurais limité à presque rien les étudiants, j'aurais renvoyé les délinquants, les criminels en fin de peine, les chômeurs de plus de six mois, tout ce que j'ai proposé pendant la présidentielle", a-t-il déclaré.
"Tous les Français voient ce que c'est que le produit d'une immigration folle depuis 40 ans"
Les violences, qui ont éclaté aux quatre coins du pays la nuit dernière, rappellent les émeutes qui avaient embrasé tout l'Hexagone en 2005 suite aux décès de Zyed et de Bouna. Pour Éric Zemmour, la situation est plus grave qu'en 2005. "En 2005, seules les banlieues étaient touchées. Là, toute la France est touchée, de Paris jusqu'aux petites villes moyennes. Pourquoi sont-elles touchées ? Parce que depuis 20 ans, on a réparti les immigrés. C'est la politique de répartition des immigrés dans la France entière qui fait que tous les Français sont touchés aujourd'hui par ces émeutes. Tous les Français voient ce que c'est que le produit d'une immigration folle depuis 40 ans", a assuré le président du parti Reconquête avant d'ajouter. "Je pense que les Français comprennent mieux pourquoi je me suis lancé l'année dernière dans la bataille présidentielle."
"Les forces de l'ordre ont des ordres de ne pas aller au contact"
"Les forces de l'ordre sont dépassées et je pense qu'elles ont des ordres de ne pas aller au contact. Je le sais. On a peur des réactions, on a peur qu'il y ait des morts, on a peur qu'il y ait des affrontements qui dégénèrent. C'est une réussite mais à quel prix ? L'État cède, l'État se couche", a-t-il déploré.
"Ce jeune homme n'était pas un ange"
En déclarant "inexplicable" et "inexcusable" la mort de l'adolescent, "alors même que la justice n'avait pas tranché", Emmanuel Macron "s'est couché". "Je rappelle que quand M. Hanouna, pour la mort de la petite Lola, avait dit qu'il fallait une justice expéditive, M. Dupond-Moretti était monté sur ses grands chevaux et lui avait fait une leçon de justice. J'attends qu'il fasse de même au président de la République", a poursuivi Éric Zemmour.
"On a toujours de la peine quand un jeune homme meurt, même si, je voudrais dire que ce jeune homme n'était pas un ange, comme a dit Kylian Mbappé. L'ange avait des taches sur ses ailes. À 17 ans, il avait déjà un casier judiciaire fort fourni", a affirmé l'ancien candidat à la présidentielle. Selon des informations Europe 1, Nahel était connu pour 15 mentions au fichier des antécédents judiciaires et avait été mis en cause à cinq reprises pour des refus d'obtempérer depuis 2021.