La ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré jeudi "ne pas comprendre" les inquiétudes de députés sur l'élargissement de la PMA, expliquant que le gouvernement respectait le calendrier prévu et que la PMA ne pouvait être dissociée des autres questions de bioéthique. Alors que le député LREM Guillaume Chiche prépare une proposition de loi ouvrant la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires et aux couples de femmes, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, Agnès Buzyn a appelé les élus à être "réalistes".
"Je ne comprends pas qu'ils soient inquiets". "La question de la PMA ne peut pas être externalisée des questions de bioéthique en général. La PMA tire le fil d'un certain nombre de questions qui vont être traitées dans les lois de bioéthique", a-t-elle dit en marge d'un déplacement à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. "Nous ne pouvons pas traiter les sujets de bioéthique indépendamment les uns des autres", a-t-elle insisté. Agnès Buzyn a rappelé que le gouvernement suivait le calendrier fixé dans la loi de bioéthique 2011 pour sa révision. "Je ne comprends pas qu'il soient inquiets (...) Je ne vois pas en quoi suivre un calendrier fait naître des inquiétudes", a-t-elle estimé.
Pas de "mollissement" du gouvernement. Sur ce sujet sensible, la ministre a "souhaité un débat apaisé". "Qu'on n'utilise pas la PMA ou des sujets de bioéthique pour rameuter les troupes et partir sur de nouveaux combats sociétaux", a-t-elle dit, dans une allusion à la mobilisation contre le mariage pour tous sous le quinquennat Hollande. Mercredi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait récusé tout "début d'un commencement de 'mollissement' du gouvernement sur cette question", promettant l'examen d'un projet de loi sur les questions bioéthiques début 2019.