François Ruffin se comporte comme "un fasciste" et "transpire la haine de l'autre", a estimé dimanche le ministre de la transition écologique, François de Rugy, auparavant traité de "politicaillon" au "côté aristocratique" par le député LFI.
"Il m'attaque sur mon nom (…) Vous savez à qui il me fait penser ? À un fasciste", a déclaré le ministre sur BFMTV. "Les fascistes, ils se comportent comme ça : ils discréditent les gens qui ne pensent pas comme eux, au lieu de débattre, au lieu d'accepter la contradiction. Monsieur Ruffin, il n'accepte pas la contradiction, il transpire la haine de l'autre", a-t-il poursuivi.
"François Ruffin franchit une nouvelle fois les bornes"
François de Rugy réagissait à une vidéo postée sur les réseaux sociaux par le député de la Somme. "Si l'incarnation de l'écologie dans ce pays, c'est de Rugy, c'est évident que tu rends l'écologie antipopulaire", y dit-il. "Avec son côté aristocratique, le château descend pour vous expliquer comment on va faire de l'écologie dans le pays…", se moque ensuite François Ruffin en imitant un ton snob. "Une énergie alternative, tu sais ce que ça serait ? C'est chaque fois que de Rugy retourne sa veste. Là, ça crée de l'énergie, c'est mieux que les éoliennes", poursuit le député dans cette diatribe.
Si la veste de de Rugy était une éolienne, il la retourne tellement souvent, que ça nous en ferait une énergie alternative. Ce monsieur incarne une oligarchie qui nous envoie droit dans le mur du climat. #BDRpic.twitter.com/RUGrcHhrYv
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) 30 juin 2019
"J'ai fait sept ans d'émission de radio, j'ai fait une vingtaine de bouquins, j'ai fait deux films, pendant que de Rugy il a fait quoi ? Professionnel de la politique, politicaillon à la noix", assure encore François Ruffin.
"Pendant qu'il faisait des films (…), je m'occupais déjà d'écologie", a répliqué François de Rugy. "L'écologie populaire, c'est pas l'écologie populiste. François Ruffin franchit une nouvelle fois les bornes", a-t-il ajouté. "Il fait une vidéo toutes les semaines. Vous savez qui faisait ça avant ? C'est Jean-Marie Le Pen", a encore jugé le ministre. "Il se met en scène, et puis il fait des petites imitations, et puis il parle à son caméraman. Mais là, on parle d'écologie, on parle de planète, qu'on fasse des propositions", a-t-il conclu.