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Yanis Darras , modifié à
L'eurodéputée La France insoumise, Manon Aubry, était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Une semaine après les élections législatives, la cadre de LFI s'inquiète de la stratégie appliquée par Emmanuel Macron, alors que la nomination du nouveau président de l'Assemblée nationale approche.

Qui sera le prochain Premier ministre ? Une semaine après les élections législatives, aucun nom n'a encore fait l'unanimité dans le paysage politique. Le Nouveau Front populaire, l'Alliance de gauche, cherche sans relâche un nom à proposer ensemble, après être devenu la première force politique de l'Assemblée nationale. 

Stratégie d'effacement

En attendant de trouver le candidat idéal, une autre élection préoccupe les députés : la présidence de l'Assemblée nationale. Le président de la République, Emmanuel Macron, pourrait attendre qu'un nouveau président de l'Assemblée nationale soit désigné avant de faire son choix et désigner un nouveau chef de gouvernement issu du parti du nouveau président du palais Bourbon. 

Invité ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, l'eurodéputée La France insoumise Manon Aubry s'inquiète d'une tentative de contournement des résultats des élections législatives de la part du chef de l'État. "Il y a une date qui a été fixée dans le paysage par le président de la République le 18 juillet, qui est la date à laquelle sera élu le président ou la présidente de l'Assemblée nationale. Or, il y a une manœuvre de la part du président de la République pour contourner le résultat des urnes et former une nouvelle coalition pour effacer quelque part, le Nouveau Front populaire", estime-t-elle.

Distribution de postes

L'objectif pour la gauche est désormais, en parallèle de trouver le nom d'un Premier ministre, de trouver un nom en commun pour la présidence de l'Assemblée nationale et obliger Emmanuel Macron, a nommé ensuite un Premier ministre de gauche. "Le candidat n'aura pas besoin d'être issu des rangs de La France insoumise", précise Manon Aubry. Mais cette dernière s'inquiète des discussions qui ont lieu en coulisses, à quelques jours du scrutin. 

 

"Vous savez ce qui se trame dans les coulisses de l'Assemblée nationale ? Yaël Braun-Pivet, la présidente sortante de l'Assemblée nationale, magouille littéralement en coulisses avec le Rassemblement national, avec Sébastien Chenu qui est issu du Rassemblement national, pour se distribuer les postes", s'agace-t-elle. (...)Nous, nous avons un programme commun (entre les partis de gauche ndlr). Le camp présidentiel a-t-il un programme commun avec le Rassemblement national ? Je pose la question", conclut Manon Aubry.