Entre les classes populaires rurales et les électeurs aisés des métropoles, Laurent Wauquiez a décidé de ne pas choisir. Alors que Les Républicains jouent les équilibristes à l'Assemblée, partagés entre opposition et volonté de ne pas bloquer le pays, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes compte sur l'impossible réélection d'Emmanuel Macron en 2027 pour sortir de l'étau dans lequel la droite se retrouve enfermée depuis 2017.
Face à la polarisation de la vie politique, marquée par la double confrontation entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Laurent Wauquiez appelle à sortir de "la confrontation funeste entre le bloc élitaire et le bloc populaire". Il ajoute en outre qu'"il n'y a pas une France progressiste et une France populiste, une France raisonnable et une France déraisonnable, une France moderne et une France moisie : il y a la France. Elle est une, unique, et elle doit être capable de fédérer des Français de toutes les origines. J'ai toujours pensé que c'était ce qui faisait la noblesse de la politique française", a-t-il enfin soutenu.
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Entre le centre et le RN, la troisième voie
À l'heure où Emmanuel Macron s'interroge sur "comment faire nation", Laurent Wauquiez appelle à "transcender les clivages sociologiques et territoriaux" pour mettre en œuvre "la réconciliation française". Pour y parvenir, l'ancien ministre rappelle ses combats passés ou présents : la dénonciation de "l'assistanat", "le refus de fermer les yeux face aux communautarismes", pour "l'ordre" ou contre "le gaspillage de l'argent public".
Le pari de Laurent Wauquiez : reproduire ce qu'avait réalisé Nicolas Sarkozy entre 2007, mais que Valérie Pécresse et Eric Zemmour ont échoué à faire en 2022 : rassembler le patron et l'ouvrier, les métropoles et la ruralité.