L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS, a mis en ligne mardi ses propositions pour la présidentielle 2017, parmi lesquelles certaines inédites, comme la création de 5.000 postes dans les hôpitaux. Arnaud Montebourg égrène sur son site "plus de soixante-dix propositions", surlignant "20 propositions clés". Ce programme pourra encore s'étoffer, précise son entourage, alors qu'il n'y a par exemple aucune proposition sur la culture. Petit tour d'horizon.
Economie. Première proposition ancrant clairement le projet d'Arnaud Montebourg à gauche : "mettre fin à l'austérité aveugle, abroger la loi Travail et lancer un grand plan de relance de 30 milliards d'euros pour soutenir la croissance économique". En lançant sa campagne le 21 août, le candidat avait d'abord affirmé vouloir "renégocier" la loi Travail, avant de rectifier le tir à l'occasion d'un déplacement à Florange. Arnaud Montebourg précise certaines propositions : il veut ainsi "rendre 800 euros par an de pouvoir d'achat aux Français par une baisse de la CSG", "encadrer les salaires des patrons en les obligeant à augmenter les salaires de leurs employés s'ils souhaitent augmenter le leur", ou encore "proposer à chaque Français l'accès à une mutuelle publique à 10 euros par mois".
Ecologie. En matière écologique, Arnaud Montebourg se dit favorable à l'instauration d'une "taxe carbone aux frontières de l'Europe", et rappelle son opposition aux gaz de schiste. Dans le domaine nucléaire, il entend "laisser le choix de fermeture ou non des centrales nucléaires à l'Autorité de sécurité nucléaire", comme il l'avait déjà expliqué mi-décembre.
Institutionnel. Arnaud Montebourg reprend aussi à son compte des propositions de François Hollande en 2012, comme l'instauration du droit de vote des étrangers extracommunautaires aux élections locales. L'ancien ministre rappelle aussi son souhait de proposer "dès l'été 2017" un "référendum sur une nouvelle République", de "créer un statut de lanceurs d'alerte protecteur" ou de "permettre aux citoyens de saisir la Cour régionale des comptes". Autres nouveautés : le candidat à la primaire du PS propose la création d'un parquet national antiterroriste (idée empruntée à la droite et rejetée par le procureur de Paris François Molins) et celle d'un "service de renseignement de proximité".