C'est la grande promesse de campagne d'Emmanuel Macron. La réforme des institutions annoncée au nom de plus d'efficacité et du renouvellement de la classe politique, arrive mercredi matin en Conseil des ministres après avoir été approuvée la semaine dernière par le Conseil d'Etat. Mais si beaucoup d'éléments du projet de réforme font consensus - la suppression de la cour de justice de la République ou encore la fin du statut de membre de droit du conseil constitutionnel pour les anciens présidents - d'autres provoquent des levées de boucliers.
Une limitation des pouvoirs du parlement. Car le premier volet du texte touche également à la fabrique de la loi. Et cela ne plaît pas au président du Sénat, Gérard Larcher. Il dénonce une limitation des pouvoirs du parlement. Emmanuel Macron veut en effet que l'exécutif maîtrise davantage l'ordre du jour, il souhaite aussi encadrer le droit d'amendement et réduire le Sénat à la portion qui convient dans le cadre de la navette parlementaire.
Larcher a convoqué une conférence de presse. Mercredi après-midi Gérard Larcher compte monter donc au créneau. Il a convoqué une conférence de presse. Pour le président du Sénat, le texte constitutionnel n'est pas acceptable en l'état, d'autant qu'il vient d'apprendre que le gouvernement entend renouveler la chambre haute en entier en 2021, soit au lendemain des municipales. Selon lui, c'est une façon pour la République en marche d'entrer de force au Sénat.