Le chef de l’État décollera lundi matin de Paris, direction Sydney pour une visite de deux jours en Australie, avant de rejoindre la Nouvelle-Calédonie voisine. Le président arrivera sur place mardi matin après 24 heures de vol. Quel est l’enjeu, le programme de cette visite ?
Ce n’est que la deuxième visite d’un président français en Australie. La première, c’était il y a quatre ans. François Hollande avait alors entamé une grande négociation pour la vente de 12 sous-marins militaires. Un contrat pharaonique à 34 milliards d’euros conclu en 2016.
Une quinzaine de nouveaux contrats. Emmanuel Macron vient donc en faire le service après-vente pour développer les partenariats techniques et universitaires. Dans sa délégation, d’ailleurs, une dizaine de patrons du secteur de la Défense. Il prononcera un discours, mercredi, devant des soldats australiens, et signera une quinzaine de nouveaux contrats et d’accords institutionnels. Avec le Premier ministre Turnbull, ils devraient aussi avancer sur le projet d’un traité de libre-échange entre l’Australie et l’Union européenne.
De belles séquences... pour la forme. Voilà, pour le fond. Quant à la forme, l’Élysée a prévu comme toujours de belles séquences. Une matinée avec des artistes aborigènes, un déjeuner gastronomique, une rencontre avec des Français dans une galerie d’art... Mais surtout, un dîner officiel à l’emblématique Opéra de Sydney, ce célèbre bâtiment blanc en forme de coquillage au bord du Pacifique.
Scrutin sur l'indépendance. Première étape de ce voyage qui le conduira ensuite en Nouvelle-Calédonie. Avant d'entrer à l'Elysée, Emmanuel Macron s'était prononcé pour que Nouméa, reste dans la "communauté nationale". Le chef de l'Etat ne devrait pas redonner sa position, préférant rester neutre pour garantir le bon déroulement du scrutin sur l'indépendance, prévu le 4 novembre prochain. Emmanuel Macron est attendu par les indépendantistes kanak qui souhaitent que le chef de l'Etat qualifie la colonisation de "crime contre l'humanité", comme il l'avait fait en Algérie. Il se rendra à Ouvéa, 30 ans après l'assaut du GIGN contre la grotte où des indépendantistes retenaient des gendarmes en otage.