Le secrétaire d'État à la cohésion des territoires, Julien Denormandie, a promis dimanche qu'il n'y "aurait plus aucun perdant" en matière d'APL, et a reconnu que la baisse de cette aide sociale, l'automne dernier, avait été une "mauvaise décision".
"Il n'y aura plus aucun perdant". "On a pris des décisions l'été dernier qui étaient de mauvaises décisions, de réduire comme cela par un coup de rabot, 5 euros (par mois) sur ce montant des APL" (aides personnalisées au logement), a-t-il reconnu sur France 3. "Nous avons corrigé la chose, nous avons lancé une réforme de fond sur le logement social qui fait que demain, il n'y aura plus aucun perdant aux APL, a-t-il ajouté. "Désormais, toutes les personnes qui sont aux APL ne seront en rien impactées par toute la réforme du logement social."
Une décision vivement critiquée. La baisse à l'automne dernier des APL, de 5 euros mensuels pour 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction, avait été vivement critiquée par les ONG de défense des mal-logés, les bailleurs sociaux et certains syndicats. Le Premier ministre Édouard Philippe avait qualifié de "pas intelligent" ce coup de rabot, qui représente une économie mensuelle de 32,5 millions d'euros pour l'État. Mais il l'avait justifié par la nécessité de réaliser les économies prévues dans le budget 2017 par la majorité précédente.
18 milliards d'euros par an. Les aides personnelles au logement se montent à 18 milliards d'euros par an. Elles se décomposent en trois catégories : aide personnalisée au logement (APL) dont bénéficient notamment 800.000 étudiants, allocation de logement familial (ALF) et allocation de logement social (ALS).