Muriel Pénicaud s’est lancée dans ce qu’elle appelle une révolution concernant l’apprentissage. Et cela passe par un nouveau fonctionnement, impliquant plus les entreprises, alors que jusqu’à présent, ce sont les régions qui ont les commandes. Les deux parties sont actuellement lancées dans des négociations difficiles. "On va trouver une solution où tout le monde est sur le pont pour les jeunes au lieu de se tirer la bourre", a réclamé Muriel Pénicaud mercredi dans Europe matin.
"On a aussi besoin des régions". Car pour la ministre du Travail, régions et entreprises doivent être impliquées. "On ne peut pas avoir d’apprentissage sans entreprises et sans branches. Si elles ne sont pas plus responsabilisées - et elles sont prêtes à s’engager -, on n’aura pas de développement d’apprentissage", a-t-elle expliqué. "Mais on a aussi besoin des régions. Il faut veiller qu’on ait des centres de formation aussi bien en Seine-Saint-Denis que dans la Creuse."
Quatre pistes de réformes. Lorsqu’un rapport a été remis mardi sur les pistes de réforme, Muriel Pénicaud a expliqué en avoir retenu quatre. L’information d’abord. "Que tous les jeunes puissent avoir accès pour les différentes formations en apprentissage à tout un travail pour que les jeunes et les familles puissent faire leur choix", a expliqué la ministre. Deuxièmement : "Aujourd’hui, un jeune ou une entreprise qui rompent le contrat de travail ou qui se rencontrent en cours d’année, on leur dit qu’il faut attendre septembre prochain. Les jeunes perdent une année, c’est énorme. On va pouvoir entrer toute l’année en apprentissage", a annoncé Muriel Pénicaud.
Ensuite, "il faut valoriser les maîtres d’apprentissage. Les former les reconnaître plus", a poursuivi la ministre du Travail. Enfin, "on va avoir un système beaucoup plus simple. On va garantir que tout jeune et toute entreprise qui veulent signer un contrat, le financement existe. Pour cela, on va fluidifier les choses."