Réforme des retraites : «la majorité sera unie», assure Elisabeth Borne

Elisabeth Borne
"Ne soyons jamais dans la provocation", a affirmé la cheffe du gouvernement en évoquant la deuxième journée de mobilisation. © Bertrand GUAY / POOL / AFP
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avec AFP
Ce mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré devant les députés macronistes que "la majorité sera unie" sur la réforme des retraites. La majorité "a toujours fait bloc derrière le président de la République et son projet", a insisté la cheffe du gouvernement. 

"La majorité sera unie" sur la réforme contestée des retraites, a assuré ce mardi Elisabeth Borne devant les députés macronistes, au moment où s'élançait la manifestation parisienne contre ce projet, qui suscite des critiques jusqu'au sein du camp présidentiel. "Avec cette réforme, on se bat pour sauver le système par répartition. On se bat pour notre modèle social. Alors, je ne doute pas une seconde que la majorité sera unie", a déclaré la Première ministre, selon un participant à l'intergroupe de la majorité, qui réunit les députés du parti présidentiel Renaissance et des partis alliés Horizons et MoDem.

La majorité "a toujours fait bloc derrière le président de la République et son projet", a insisté la Première ministre.

"Respecter les opinions de ceux qui manifestent"

"Ne soyons jamais dans la provocation", a également affirmé la cheffe du gouvernement en évoquant cette deuxième journée de mobilisation, il faut "respecter les opinions de ceux qui manifestent (...) c'est la démocratie". "Dans l'hémicycle aussi, soyez à l'affût de tous les mensonges. (...) Les oppositions n'ont rien à proposer, sauf une baisse des pensions, une hausse des impôts, ou de casser la dynamique de l'emploi", a-t-elle fait valoir devant les chefs de file Aurore Bergé (Renaissance), Laurent Marcangeli (Horizons), et Jean-Paul Mattei(MoDem).

Etaient également présents les ministres Olivier Dussopt (Travail), Franck Riester (Relations avec le parlement), et Stanislas Guerini (Fonction publique), la présidente (Renaissance) de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, et le patron du parti présidentiel Stéphane Séjourné.

"Combattre toutes les contre-vérités"

Dans les prochaines semaines, il faudra "continuer à expliquer le projet, continuer à écouter les Français et continuer à combattre toutes les contre-vérités", a ajouté Elisabeth Borne, selon la même source. "Certains voudraient alimenter une querelle de chiffres sur l'équilibre du régime, cela a un nom : le déni. (...) Ce qui est le cœur de notre modèle social pourrait ne pas tenir face à une réalité démographique que l'on ne peut ignorer", a-t-elle plaidé.

"Non, on ne passera pas à la retraite à 64 ans du jour au lendemain. On y arrivera progressivement en 8 ans ; non, on ne pénalise pas les femmes. Jusqu'ici les femmes partaient plus tard que les hommes à la retraite ; après la réforme, ce sera l'inverse. Et le montant des pensions des femmes va augmenter davantage que celui des hommes", a-t-elle argumenté.

"Porter" la réforme

Lundi soir, elle avait exhorté les dirigeants de Renaissance à se "mobiliser" et à "porter" la réforme, qui "demande des efforts" mais "sauve le système" des retraites. Nombre de députés macronistes sont nostalgiques du système universel de retraite abandonné lors du précédent quinquennat, et tous ne sont pas à l'aise avec le report de l'âge légal à 64 ans ou avec certaines dispositifs d'accompagnement.

L'ensemble des syndicats organisent ce mardi une deuxième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites en espérant réunir davantage de monde que lors de la première journée le 19 janvier quand 1,2 à 2 millions de personnes avaient défilé dans la rue.