Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a adressé mercredi un message aux parlementaires sur la réforme des retraites pour leur dire "ne votez pas cette loi", à la veille du probable épilogue parlementaire pour le projet gouvernemental. "Je dis aux parlementaires ne votez pas cette loi, elle est déconnectée de la réalité concrète du travail", a-t-il déclaré avant le début de la manifestation parisienne pour la huitième journée de mobilisation.
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Une participation "sans doute" en-deçà du 7 mars
Selon le patron du premier syndicat français, la participation "sera supérieure" à la précédente journée d'action samedi, mais "sans doute" en-deçà du record atteint le 7 mars (1,28 million de manifestants selon les autorité, plus de 3 millions d'après les syndicats). Constat partagé par son homologue de la CGT, Philippe Martinez, qui a également affirmé qu'"il y a plus de monde dans la rue que samedi". Il a prévenu que pour son organisation, la contestation "ne s'arrêtera pas" si la réforme est adoptée jeudi, avec ou sans recours au 49.3.
Un scénario qui serait "le pire du pire" selon lui, mais aussi pour Laurent Berger qui a mis en garde le gouvernement contre un passage en force, qui provoquerait "une immense colère". Le numéro un de Force ouvrière, Frédéric Souillot, a même estimé que l'exécutif prend "le risque d'une explosion" en "balayant d'un revers de la main" le mouvement social contre sa réforme. Celui-ci va se poursuivre dans les prochains jours "notamment chez les éboueurs" engagé dans une grève reconductible qui "se voit et se sent", a-t-il souligné.