Face à l'épineuse question de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a accepté de temporiser en lançant une nouvelle phase de concertation avec les syndicats et l'opposition. La réforme des retraites prévoit de faire passer l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans.
Après des semaines de réflexion, le président a écarté toutes les alternatives, comme la possibilité d'allonger la durée de cotisation au-delà de 43 ans, quitte à braquer l'opinion publique. Il renoue avec sa promesse de campagne, celle d'un report progressif de l'âge de départ de 4 mois par an aboutissant à 65 ans en 2031. Cette mesure est jugée indispensable par l'exécutif pour rééquilibrer le financement du système des retraites.
>> LIRE AUSSI - Réforme des retraites : à Marseille, les syndicats mobilisés contre «l'entêtement de Macron»
Dynamiser l'économie française
Selon le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, cette réforme va aussi dynamiser l'économie française. "Au total, la réforme rapporte 4 à 5 milliards d'euros de plus du point de vue budgétaire. Mais le plus important, c'est qu'elle augmente le volume global de travail du pays. Selon notre évaluation, à échéance de 2027, cela représente un point de richesse nationale de plus pour le pays ce qui représente 240.000 emplois supplémentaires pour la France. Ça veut dire que la réforme des retraites est une garantie de prospérité et de plein emploi pour le pays. C'est pour ça que c'est aussi important" a-t-il détaillé sur Europe 1.
>> LIRE AUSSI - La réforme des retraites, «une garantie de prospérité et de plein emploi» pour Bruno Le Maire
Si le gouvernement reste inflexible sur sa volonté de reporter l'âge de départ, plusieurs sujets annexes sont au menu des concertations à venir comme la prise en compte des carrières longues et de la pénibilité du travail ou encore de l'avenir des régimes spéciaux de retraite.