Saint-Martin, un an après Irma : "L'avenir du territoire, c'est la relance économique", assure Annick Girardin

© LUDOVIC MARIN / AFP
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Anaïs Huet
La reconstruction de Saint-Martin est lente, un an après le passage du désastreux ouragan Irma. Pour la ministre des Outre-Mers, interrogée sur Europe 1, les aides de l'Etat doivent aussi servir à relancer l'activité économique.
INTERVIEW

Il y a un tout juste un an, l'ouragan Irma ravageait l'île de Saint-Martin. De paradis touristique, ce petit bout de territoire français dans les Antilles s'était transformé en décharge géante d'ordures et de gravats, soufflés par le vent. Douze mois après le drame, Saint-Martin n'a pas encore retrouvé ses atours. "Irma a amplifié toutes les difficultés de Saint-Martin, qui est un territoire très pauvre, qui connaît l'émigration et une violence forte", a confirmé samedi matin sur Europe 1 la ministre des Outre-Mers, Annick Girardin.

Une main d'oeuvre insuffisante. "On ne voit plus les stigmates du passage d'Irma à Saint-Barth. C'est plus lent à Saint-Martin", concède la ministre. "Bien sûr, lorsqu'on va y aller fin septembre avec le président de la République, on va trouver des maisons qui n'ont toujours pas de toiture". Emmanuel Macron et Annick Girardin se rendront en effet sur l'île le "26 septembre", a précisé la ministre sur notre antenne.

Plusieurs facteurs expliquent la lenteur de la reconstruction. "Tout le monde veut reconstruire en même temps, il y a un problème de main-d'œuvre insuffisante. 60% des Saint-Martinois n'étaient pas assurés. Tous ceux qui ont reconstruit par leurs propres moyens sont ceux qui n'étaient pas assurés", indique Annick Girardin.  

Aide les entreprises de l'île. 500 millions d'euros d'aides versés par l'Etat après la catastrophe naturelle : "un tiers pour l'urgence, et deux tiers pour la reconstruction et les aides économiques", précise la ministre, pour qui "l'avenir du territoire, c'est aussi la relance économique." Cet argent sert ainsi à accompagner les entreprises saint-martinoises, "pour qu'elles puissent résister et relancer très vite leurs activités." Le tourisme est l'un des principaux leviers économiques de l'île.