Un tiers des 180.000 espèces présentes en France sont aujourd'hui menacées. Des mammifères comme le lapin de garenne, le loup, l'ours ou les chauve-souris, mais aussi des oiseaux comme la bécassine des marais ou les moineaux parisiens, des poissons comme la raie bouclée ou encore des amphibiens comme la grenouille des marais, sans compter les insectes, pourraient bien disparaître. Nicolas Hulot s'alarme de l'accélération brutale et sans précédent du déclin de la biodiversité.
Mercredi après-midi, au Muséum d'histoire naturelle à Paris, le ministre de la Transition écologique va présenter son plan de 90 mesures en faveur de la biodiversité dans le cadre d'un comité interministériel, aux côtés d'Édouard Philippe et de quinze ministres et secrétaires d'État. Mais, déjà, Nicolas Hulot révèle dans Le Parisien quelques unes de ces propositions.
Rendre à la nature l'espace pris pour les constructions. Pour inverser la tendance, le ministre veut réaffirmer son objectif : zéro artificialisation nette des sols. Une formule compliquée pour dire simplement que si l'on construit ici un centre commercial, un bâtiment ou une infrastructure, on doit en même temps rendre à la nature l'espace équivalent. "L'apogée des grandes surfaces démesurées est derrière nous", promet l'ancien animateur d'Ushuaïa. Les collectivités locales vont donc devoir favoriser la densification.
Valoriser et favoriser les réserves nationales. Nicolas Hulot appelle également à la création ou l'extension de vingt réserves nationales d'ici à la fin du quinquennat. La France en compte déjà 167. Autre promesse : l'inauguration dès l'an prochain du premier parc national des forêts aux limites de la Champagne et de la Bourgogne.
Contrer la pollution plastique en mer. Enfin, le ministre de la Transition écologique déclare la guerre aux plastiques qui polluent les océans. "Une dizaine d’objets de la vie de tous les jours représentent près de 70 % des plastiques que l’on retrouve en mer", explique-t-il. Dans son viseur : les pailles et les bâtonnets pour le café, interdits par les sénateurs via un amendement dans la loi agriculture et alimentation. D'autres produits à usage unique suivront, assure Nicolas Hulot, dont l'objectif affiché est clair : zéro plastique rejeté dans les océans d'ici 2025.