La classe politique française a fait part de sa stupeur après l'attaque de drones et de missiles lancée par l'Iran sur Israël. Une condamnation unanime mais avec des nuances. Marine Le Pen a jugé "inadmissible qu'Israël voie à nouveau son droit à la sécurité mis en cause". D'un autre côté, la candidate en position éligible sur la liste européenne de la France insoumise, Rima Hassan, renvoie dos à dos Iran et Israël lors d'un meeting dimanche à Montpellier. Une stratégie désormais assumée par les troupes de Jean-Luc Mélenchon : l'antisionisme fait partie de l'axe de campagne pour le 9 juin.
Slogans anti-Israël et condamnations du rôle de l'État hébreu
Dimanche, à Montpellier, pour chauffer la salle avant le meeting de Manon Aubry, les milliers de militants présents ont scandé des slogans anti-israéliens. "Israël, assassin, Macron, complice" ou "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi", ont-ils notamment martelé, keffieh sur la tête et drapeaux palestiniens visibles dans la salle.
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Sur scène, les intervenants condamnent à tour de rôle l'État israélien. Certains députés insoumis vont encore plus loin, comme Ersilia Soudais qui accuse Israël d'avoir déclaré la guerre à l'Iran après les attaques de samedi soir. Elle renvoie dos à dos "ces deux théocraties", alors qu'Israël est la seule démocratie laïque du Proche-Orient.
Pour éviter que ce type de dérapage se produise dans sa région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand vient de demander au préfet du Nord d'interdire la conférence de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan qui doit se tenir ce jeudi à l'université de Lille.