"Je ne pardonnerai jamais", a déclaré mardi Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, à propos de l'article du magazine Ebdo relayant des soupçons de viol et de harcèlement sexuel le visant. "On a touché à mon honneur, à ma famille, ce n'est pas du journalisme", a-t-il affirmé au micro de France Inter. "Je m'attendais à ce que mon exposition soit brutale, je ne suis pas d'une grande naïveté", a ajouté le ministre. "Pour l'instant, ma seule réponse sera judiciaire".
Rumeurs "ignominieuses".Dans un article du 9 février, qui a suscité une vive polémique, Ebdo avait fait état d'une plainte pour viol contre le ministre et ex-animateur TV, déposée en 2008 et classée sans suite, ainsi que d'une rumeur de harcèlement sexuel à l'encontre d'une ancienne collaboratrice de l'ex-Fondation Hulot qui a elle-même démenti. Le ministre avait devancé la publication de l'article, démentant tout comportement inapproprié et dénonçant des rumeurs "ignominieuses". Il avait également déposé, le 2 mars, une plainte pour diffamation avec constitution de partie civile visant le magazine et les deux auteurs de l'article.
"Perturbé dans l'exercice de mes fonctions". L'affaire "m'a profondément affecté, elle m'a évidemment perturbé dans l'exercice de mes fonctions parce que, quand vous subissez de tels assauts, de telles insinuations, évidemment, à moins d'être un monstre cynique, cela n'est pas favorable à l'attention et au temps que vous devez donner", a déclaré le ministre. "Mais j'ai reçu de ce gouvernement à tous les niveaux une telle confiance, une telle sympathie que, quelque part, ça nous a rapprochés les uns et les autres", a-t-il ajouté.