Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé dimanche vouloir "renforcer" l'efficacité des mesures visant à prévenir le suicide chez les forces de l'ordre, au terme d'une semaine où cinq policiers et un gendarme ont mis fin à leurs jours.
44 policiers et 16 gendarmes se sont donné la mort depuis le début de l'année 2017, a affirmé le ministère de l'Intérieur, dans un communiqué publié quelques minutes après l'annonce du suicide de l'ex-chef de la lutte anti-hooliganisme, le commissaire Antoine Boutonnet.
Renforcer l'efficacité des dispositifs de prévention existants. Gérard Collomb a demandé aux trois directeurs généraux de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Sécurité intérieure "de lui présenter une évaluation des mesures mises en œuvre pour prévenir les suicides parmi les forces de l'ordre". Le ministre a annoncé vouloir réunir "rapidement les représentants des policiers et gendarmes pour évoquer les dispositifs de prévention existants et les moyens d'en renforcer encore l'efficacité", selon un communiqué. Face à ces drames, Gérard Collomb a fait part de "sa vive émotion" et assuré les familles et les proches des victimes de son "total soutien dans l'épreuve", comme de l'ensemble des agents du ministère de l'Intérieur.
Un plan ministériel de 23 mesures lancé par son prédécesseur. Début 2015, face à un pic de suicides chez les policiers et gendarmes enregistré en 2014, Bernard Cazeneuve avait lancé un plan ministériel de 23 mesures pour lutter contre ce fléau chez les forces de l'ordre. Dernière victime de cette vague de suicides, qui a connu cette semaine une brutale accélération avec six décès enregistrés, le commissaire Boutonnet, figure de la lutte contre le hooliganisme, a été retrouvé mort dimanche dans les locaux de la direction générale de la gendarmerie nationale. Il était affecté depuis mars à la sous-direction de l'anticipation opérationnelle (SDAO).