Emmanuel Macron a assuré dimanche soir que les frappes françaises, menées conjointement avec les États-Unis et la Grande-Bretagne en Syrie samedi, ont été décidées "dès dimanche dernier, soit 48 heures après les premières identifications d’utilisation d’armes chimiques dans la Ghouta orientale", a-t-il déclaré sur BFMTV, RMC et Mediapart. "Nous avons obtenu par nos services et les services de nos alliés des preuves que du chlore, des armes chimiques, avaient été utilisées, et nous avons obtenu la preuve que ces armes pouvaient être attribuées au régime syrien", a ajouté Emmanuel Macron, ce qui a amené les trois puissances occidentales à viser des sites de productions d'armes chimiques du régime syrien.
"La pleine légitimité pour intervenir". Alors que Paris, Washington et Londres ont agi en dehors du cadre de l’ONU, le chef de l’État a récusé toute action illégale et fait valoir une "intervention de manière légitime, dans un cadre multilatéral". "C’est la communauté internationale qui est intervenue (…) Une résolution a été prise à l’ONU (en septembre 2013, ndlr), qui rappelle l’interdiction de l’usage des armes chimiques et elle prévoit l’usage de la force si elle n’est pas respectée (…) Nous avions la pleine légitimité pour intervenir dans ce cadre", a défendu Emmanuel Macron.
Des "représailles" et non "un acte de guerre". "Vous avez trois membres permanents du Conseil de sécurité (de l'ONU) qui sont intervenus", "sans déclarer la guerre au régime de Bachar al-Assad", et sans "aucun dommage collatéral", a encore appuyé Emmanuel Macron. "Est-ce que vous m'avez entendu dire que je déclarais la guerre à Bachar al-Assad ? C'est un acte de représailles légitime", a-t-il martelé.