"La seule réaction possible est une frappe, ou des frappes", a estimé mardi l'ancien président François Hollande après l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, considérant que "ne rien faire conduirait le régime à continuer à massacrer son peuple". "Aujourd'hui, il y a eu - et ce n'est contesté que par les Russes, donc les soutiens du régime de Bachar - une nouvelle utilisation des armes chimiques", a déploré l'ancien chef de l'État, qui a fait valoir que "quand une ligne rouge est violée, transgressée, la seule réaction possible est une frappe, ou des frappes".
"Ne rien faire serait une impunité". "Je sais que c'est plus facile à dire aujourd'hui qu'à faire - (...) là-dessus, je crois qu'il faut avoir un principe de responsabilité, je fais confiance à Emmanuel Macron et à ces chefs d'États qui ont fixé la ligne rouge - mais ne rien faire serait une impunité et conduirait le régime de Bachar al-Assad à continuer à massacrer son peuple", a encore mis en garde François Hollande, au journal de 20h de France 2. L'ancien président a rappelé qu'en septembre 2013, il avait déjà souhaité intervenir en Syrie, mais que Barack Obama avait finalement renoncé à entreprendre une action militaire, malgré une première utilisation d'armes chimiques attribuée au pouvoir syrien.
Retrouvez l'extrait de l'interview de François Hollande sur France 2 au sujet de la Syrie :
#Syrie@fhollande "Ne pas avoir conduit une action, a produit une consolidation du régime de Bachar-El #Assad ! [...]
— Le 20Heures France2 (@20hFrance2) 10 avril 2018
Aujourd'hui quand une ligne rouge est franchie, la seule réaction possible ce sont des frappes et je fais confiance à @EmmanuelMacron et ses chefs d'Etat." #JT20Hpic.twitter.com/NdaZzVVeEw
"Des conséquences extrêmement lourdes". "Il y a eu des conséquences extrêmement lourdes, avec notamment le régime qui s'est consolidé, Daech qui s'est installé et puis la Russie qui, avec l'Iran, est partie prenante aujourd'hui du conflit", a regretté l'ex-chef de l'État. Mardi, quelques minutes avant les déclarations de François Hollande, Emmanuel Macron avait indiqué que la France annoncerait "dans les prochains jours" sa réponse à l'attaque chimique en Syrie et, si elle décide de frappes, celles-ci viseront les "capacités chimiques" du régime et en aucun cas ses "alliés" russe et iranien.