Alors qu'en vue du prochain budget, le gouvernement est en plein dans des arbitrages budgétaires, les dépenses professionnelles de François de Rugy font jaser à l'Assemblée nationale. Son président a en effet étonné le petit monde des députés avec des dépenses qui peuvent sembler surprenantes, détaille Le Parisien dans son édition de lundi. Mais elles restent légales, précise le quotidien.
Une raclette pour fêter la fin de l'année. En décembre dernier, son cabinet décide pour passer de 2017 à 2018 d'organiser une fête (en l'absence de François de Rugy). Pour la thématique, c'est la raclette qui est retenue. A l'Assemblée cependant, nul ustensile pour organiser un tel repas. Résultat, quatre appareils à raclette et trois jeux de huit spatules sont achetés par la présidence. Le montant total ? 200,57 euros, passés en note de frais et remboursés par l'Assemblée nationale. Pour un des participants au repas, cette dépense est "un détail" et de minimiser : "c’est un repas simple et populaire, ce n’est pas du foie gras".
Un vélo elliptique à 768 euros. François de Rugy, en tant qu'occupant du perchoir, bénéficie d'un logement de fonction et d'un budget "frais de bouche" de 450.000 euros. Il peut aussi s'il le souhaite profiter de la salle de sport de l'Assemblée, ouverte de 8h30 à 19h30. Mais il faut croire que cela ne lui suffit pas car en janvier dernier, il a décidé de faire l'acquisition d'un vélo elliptique. Et il s'est fait ensuite défrayé par l'Assemblée du montant de cette dépense, soit 768,99 euros. "Les horaires du président de l’Assemblée sont peu compatibles avec la salle de sport. Il a donc fait acheter un elliptique. Mais il rendra le vélo à son départ", précise l'entourage de François de Rugy contacté par Le Parisien.
L'embauche d'un troisième chauffeur. Lors de la prise de ses fonctions, François de Rugy bénéficiait de deux chauffeurs. Insuffisant selon son cabinet qui en a embauché un troisième. La raison ? "Les distances pour se rendre à son domicile personnel à Nantes ne sont pas les mêmes que celles de son prédécesseur, Claude Bartolone (qui vivait en Seine-Saint-Denis, ndlr)", explique l'entourage. Une autre option, celle du taxi, avait été écartée. Non pour son prix élevé mais pour "des raisons de confidentialité et de sécurité". Prendre le TGV, solution de loin la moins coûteuse ? Cela n'a pas été envisagé.