Brigitte Macron est venue lundi rencontrer les élèves de l'Institut des vocations pour l'emploi (Live), école pour jeunes sans formation - dits les "livers" - qu'elle a créée à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, avec l'aide du groupe LVMH.
"Je me sens bien dans l'action"
"Aujourd'hui, je ne donne pas de cours, je fais connaissance avec les élèves, j'ai ma petite anxiété de rentrée en tant que prof...", a plaisanté devant la presse l'épouse du chef de l'Etat, qui dirigera le projet pédagogique de l'Institut.
Elle y donnera une fois par mois un cours de littérature mais viendra chaque semaine discuter du projet éducatif avec les autres enseignants. Son comité pédagogique comprend des personnalités comme le chef Thierry Marx et Olivier Klein, maire de cette commune pauvre de la région parisienne.
Une cinquantaine de jeunes adultes ont été sélectionnés pour suivre cette formation gratuite de neuf mois. "On est petit mais on a vocation peut-être à grandir", a-t-elle lancé. "Je me sens bien dans l'action". Cet institut, financé par le groupe de luxe LVMH, vise à former des jeunes adultes de 25 à 30 ans qui n'ont ni formation, ni diplôme, ni emploi, en vue de leur insertion dans le monde du travail. Ils seront rémunérés environ 1.000 euros par mois. Ces "décrocheurs", estimés à 300.000 en France, ne bénéficient pas actuellement de dispositifs ad-hoc, contrairement aux moins de 25 ans.
"A tout âge, on peut repartir"
"On a imaginé un programme qui va être évolutif, je ferai un peu de littérature. On a construit un socle autour duquel ils vont pouvoir construire un projet personnel. On va faire du Montessori pour adultes", a expliqué Brigitte Macron lundi. "A tout âge on peut repartir. Bien sûr il faut des jobs alimentaires" mais "je veux un métier qui leur correspond, quelque chose qui soit bien pour leur épanouissement personnel", a-t-elle dit.
Il y a beaucoup de dispositifs qui existent" mais "à partir de 25 ans c'est plus compliqué", a poursuivi Brigitte Macron. L'épouse du chef de l'État suit de près les dossiers liés à l'éducation, elle qui a été professeur de français au Lycée de la Providence d'Amiens, où elle a rencontré Emmanuel Macron, alors lycéen, puis au lycée privé jésuite Saint-Louis-de-Gonzague, à Paris, jusqu'en 2015.