La tension monte progressivement au marché de Rungis. Les agriculteurs se rapprochent mercredi du plus grand centre alimentaire d'Île-de-France malgré les tentatives de l'exécutif pour dissiper le malaise paysan et convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation.
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Perte de temps et d'argent
À l'entrée du marché, les contrôles de police se font plus stricts et plus fréquents. De longues files de véhicules s'étirent jusqu'à l'autoroute A6. Les commerçants s'inquiètent principalement des retards de livraison. Dans la cabine de son semi-remorque, Jonathan tape sur son volant, agacé. Il attend depuis plus d'une demi-heure de pouvoir rentrer dans Rungis. "La marchandise arrive en retard. On a tout ce qu'il faut pouvoir livrer les clients. On va peut-être devoir aller ailleurs, on verra", explique-t-il au micro d'Europe 1.
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Hicham, primeur, pense également à s'approvisionner via un autre circuit que Rungis. Ce mercredi, il installera son étal à Courbevoie avec deux heures de retard au moins. "Le marché commence à cinq heures. Je suis en retard. C'est compliqué pour moi d'acheter ce dont j'ai besoin et faire un étalage. C'est une perte", raconte le primeur.
Une perte de temps mais également d'argent surtout si les produits viennent à manquer en cas de blocage. Hichem, lui, a pris les devants. Habituellement, le primeur se rend à Rungis le vendredi. Il a fait le déplacement ce mercredi pour être sûr d'avoir suffisamment de stock de marchandises.